Une érosion graduelle de notre empathie, de notre espoir et de notre compassion pour les autres et pour nous-mêmes. Puis un « état de dysfonctionnement et d’épuisement biologique, psychologique et social résultant de l’exposition prolongée au stress de compassion. C’est une forme d’épuisement professionnel » (Figley, 1998)
DIFFERENCE ENTRE BURN OUT ET FATIGUE DE COMPASSION
L’épuisement professionnel (burn-out) peut toucher tous les types de métiers.
La fatigue de compassion affecte spécifiquement les professionnels travaillant dans un mode d’aidant auprès des gens souffrants.
Ce profond mal-être est très différent de l’épuisement professionnel. Il s’inscrit particulièrement dans la relation thérapeutique entre le soi
LES MANIFESTATIONS DE LA FATIGUE DE COMPASSION
Sentiment de surcharge d’une nature humaine souffrante
« les gens vont tellement mal en ce moment, il m’en demande toujours plus, beaucoup trop »
Ils ont le sentiment d’être en contact trop souvent avec des gens en souffrance. C’est trop. Ils sont épuisés à l’idée d’entretenir des liens
Sentiment d’être émoussé sur le plan de l’empathie
« Ma cousine est arrivée en larme car elle venait d’apprendre la maladie d’un ami, j’ai été incapable de la soutenir »
Ne plus être capable et ne plus avoir envie d’être empathique, de se mettre à la place. Leurs difficultés d’empathie affectent leur sphère privée avec une incapacité à exprimer ou ressentir de la compassion, de la tendresse ou du réconfort.
Des comportements de distanciation des autres
« Je m’isole et refuse les invitations de mes amis. Les humains m’épuisent »
Ils évitent les interactions et au travail on va pouvoir observer de l’impatience, de l’intolérance, une fuite, une baisse d’implication et un évitement des contacts émotionnels.
Une grande lassitude, une perte considérable de vitalité et de plaisir
« je me sens fatiguée, rien ne me fait plaisir et ne m’intéresse »
Ils ressentent un sentiment d’indifférence pour ce qui se passe autour d’eux.
Une hypersensibilité, impression de ne plus avoir de frontières protectrices
« Je pleure pour un rien, tout me touche »
Ils ont l’impression d’être particulièrement fragile, à fleur de peau.
Une perte douloureuse du sentiment de vocation.
« je dois changer de métier, il n’a plus de sens »
Les questionnements peuvent induire une dévalorisation de soi, ne plus avoir sa place dans l’organisation .
Le soignant peut ressentir une impression de vide, ne plus se sentir aidant et fera de l’évitement.
VOUS POUVEZ AGIR ET PRENDRE SOIN DE VOUS. DES AUTO SOINS EXISTENT :
- Emotionnels
- Spirituels
- Cognitifs
- Physiques
Quelques exemples :
Auto-soins émotionnels | Je me gâte de petites attentions Je pratique une activité agréable te ludique Je me permets de pleurer , de crier, de régresser ou de paniquer de temps en temps…etc.. |
Auto-soins Spirituels | Je passe du temps en pleine nature Je consacre du temps à mes valeurs, à trouver un sens Je contribue à des causes en lesquelles je crois…etc.. |
Auto-soins Cognitifs | Je vais quelques fois à des spectacles, au musée, au théâtre, à des conférences Je m’expose le plus possible à la beauté, à la grandeur, au génie J’améliore ma tolérance à l’imperfection humaine ..etc.. |
Auto-soins Physiques | Je fais au moins 602min d’exercices pas semaine Je dors suffisamment J’entretiens de saines habitudes alimentaires..etc.. |
LE SOUTIEN D’UN PROFESSIONNEL EST RECOMMANDE SI VOUS EN RESSENTEZ LE BESOIN
Ouvrage que je conseille fortement et référence de cet article: